L’inhalation d’un corps étranger est un accident rare chez l’adule. L’inhalation d’épingle à foulard est un accident exceptionnel chez les jeunes patientes marocaines.
Nous rapportons 46 cas d’inhalation de ce corps étranger particulier colligés au service des maladies respiratoires à Casablanca entre janvier 2010 et juin 2016 portant sur 46 patientes.
La moyenne d’âge a été de 17 ans. L’inhalation a été accidentelle dans tous les cas. Le syndrome de pénétration était retrouvé chez les toutes patientes sauf une, avec accès de suffocation dans 18 cas, une toux sèche dans 16 cas, des expectorations purulentes dans 13 cas et des hémoptysies dans 10 cas. L’examen clinique est normal dans tous les cas. La radiographie thoracique a objectivé le corps étranger sous forme d’une opacité linéaire radio-opaque localisée dans l’hémithorax gauche dans 56 % des cas. Six patientes ont fait une expulsion spontanée. La bronchoscopie souple, réalisée chez les autres patientes, a permis de visualiser le corps étranger au niveau de la pyramide basale gauche dans 54 % des cas, dans la pyramide basale droite dans 40 % des cas et dans 8 % au niveau de la bronche souche gauche dans 8 % des cas. La bronchoscopie a retrouvé un corps étranger recouvert d’un granulome dans 45 % des cas. La manœuvre d’extraction par la bronchoscopie souple a réussi dans 95 % des cas. Le recours à la bronchoscopie rigide et à la thoracotomie est indiqué dans un cas chacun.
L’inhalation du corps étranger est un accident potentiellement grave. Sa nature dans notre contexte est dominée par les épingles à foulard. L’extraction se fait de plus en plus par endoscopie souple, mais parfois le recours à la thoracotomie est possible.
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Publié par Elsevier Masson SAS.